Déodat de Séverac (1872-1921) ne représente pas forcément, pour le grand public, une figure consacrée du panthéon mélodique français. Le compositeur catalan demeure davantage associé à la littérature pianistique, aussi bien à travers En Languedoc (1903-1904) que Cerdana (1911), qu’à l’univers de la mélodie, dominé, pour ce qui est de sa génération, par les ombres tutélaires de Gabriel Fauré ou Henri Duparc. Notre mémoire est, en ce sens, bien injuste, puisque Séverac a notablement enrichi le genre et le répertoire de la mélodie. Comment, d’ailleurs, pourrait-il en aller autrement, avec un créateur sensible autant à l’univers des sons qu’aux jeux de la lumière et à celui des mots ? Lionel Pons